Malgré son apparence modeste de l'extérieur, la hauteur immense des murs et des voûtes de cette station extraordinairement profonde (26,5 m) donne l'apparence d'une cathédrale moderne et dépouillée. Les murs et les voûtes entourent une ligne de vue directe aux quais à travers un puits de lumière et de ventilation, depuis l'édicule en haut presque neuf étages vers le bas. Les tons bruns des briques donnent une impression chaleureuse et unissent le volume aux quais dénués d'ornements.
![]() Cette station a subi d'importantes modifications pour la préparer à desservir le terminus Windsor (aujourd'hui Gare Lucien-L'Allier) et du Centre Molson (aujourd'hui Bell). Une passerelle piétonnière entre ce complexe et l'édicule de la station a été construite au long des voies ferrées au dessus de la rue de la Montagne.
L'aménagement original de la station laissa de l'espace au bout du quai, en prévoyance de l'éventuelle construction d'un nouvel accès sur la rue Argyle. Lors de la connexion de la station au Centre Bell, des considérations de sécurité en cas d'incendie y ont exigé la construction d'une passerelle et d'une sortie de secours. Cette issue débouche sur la rue Saint-Antoine en bas de l'autoroute Ville-Marie.
La sécurité-incendie exigeait aussi l'ajout d'un mur coupe-feu. Cette cloison vitrée sépare les quais de la mezzanine et du grand volume. Malheureusement, l'une des additions, une passerelle à travers le puits central vers le passage, a bloqué la vue de l'unique oeuvre d'art de la station. L'oeuvre, une sculpture-grille de Jean-Jacques Besner dissimulant une bouche de ventilation, est toutefois visible des paliers inférieurs du volume, et des vitrines dans l'édicule.
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